Agence de Jacques Germain SOUFFLOT (Irancy 1713 - Paris 1780)

Projet d'élévation pour l'église Sainte-Geneviève, avec fronton décoré d'une scène d'élévation de l'eucharistie, vers 1756-1757 29 x 43,2 cm. Plume et encre noire sur traits de crayon noir, lavis gris et rehauts de gouache blanche, pièce collée en repentir pour les marches Epidermures, insolé Annoté au verso de l'encadrement: «Elévation principale de la nouvelle église/ Sainte Geneviève, Premier Projet de 1756» Nous remercions M. Alexandre Gady d'avoir examiné ce dessin. Nous lui sommes également redevable des éléments ci-dessous qui analysent la place de ce dessin dans l'historique de la construction de Sainte Geneviève. Notre projet d'élévation n'est préparatoire à aucun plan connu ni à aucune des gravures connues des différents plans de Sainte Geneviève. Cependant il est similaire à la vue perspective projetée en 1756, dans la gravure de Charpentier (voir J.M. Perouse de Montclos,Jacques-Germain Soufflot, Paris,2004, ed. du Patrimoine, p.94, fig. 126). La messe dessinée sur le tympan sera changée lors du projet de 1764, remplacée par «La Croix glorieuse» de Coustou. Les baies sont encore surmontées de tables ornées de fleur de lys, qui seront finalement abandonnées au profit de guirlandes de feuillage. Le tambour est encore de faible autour, marqué par un second niveau de baies en oculus à guirlandes (motif inspiré par Lescot). Concernant le tambour, ce qui est étonnant est l'absence des quatre massifs des angles, destinés à porter des groupes sculptés assis, présents jusqu'au grand projet de 1764. Tous ces éléments composent une phase inconnue du projet, qui n'a pu être imaginée qu'entre les premières gravures de Bélicard et de Charpentier (1756-1757), juste avant ou juste après. A ce stade de l'élaboration du projet, il est tentant de donner la feuille sinon à Soufflot lui-même, dont on ne possède pas de dessins sûrs, à la réserve de celui de l'Académie d'architecture (un relevé de Saint-Pierre de Rome de